Vieux chargeurs et Batteries automobiles.

 

samedi 6 mai 2006

A la campagne, dans les remises et les étables, aussi dans les brocante on trouve des vieux chargeurs de batterie. Ils étaient utilisés du temps des dynamos ou pour recharger les batteries des tracteurs et des clôtures électriques. C'était avant l'ère de l'électronique dans les années allant de 1945 à 1970.

Ce genre d'automobile, d'avant guerre (celle de 1939-1945) équipé d'une dynamo anémique exigeait des recharges régulières. J'ai beaucoup vieilli, mais je vous jure que c'est bien moi !

Ce genre de motocyclette, une MOTOBECANE 175 de 1959 exigeait aussi une recharge régulière de la batterie, car le volant magnétique avec cellule redresseuse, mono alternance, et sans régulation sérieuse, ne pouvait entretenir correctement une batterie en état de charge correcte. Ici aussi je vous garantis que c'est moi aussi !


Ces chargeurs sont inadaptés aux véhicules modernes car ils risqueraient de détruire leur électronique. En effet dans un véhicule moderne l'électronique ne supporte pas de tension supérieure à 16-18 volts. En outre il faut surveiller la charge car ils ne disposent d'aucun contrôle concernant l'état de la charge.

Nous aimons bricoler, alors nous allons moderniser ces antiquités (simplement pour le plaisir et surtout pas pour la rentabilité !).

Préambule :

Cet article n'intéresse pas :

  • Ceux qui n'ont pas besoin d'un chargeur de batterie automobile.
  • Ceux qui n'ont pas de batteries à recharger régulièrement.
  • Ceux qui n'ont pas déjà un vieux chargeur à moderniser et des fonds de tiroirs abondants.
  • Ceux qui veulent un chargeur moderne car il est plus rentable de l'acheter tout fait.
  • Ceux qui connaissent déjà le "comparateur" et les alimentations stabilisées.

Donc cet article intéresse :

  • Les propriétaires de voitures de collection, ou de vieux tracteurs agricoles, voitures inutilisées.
  • Ceux qui ont des batteries à recharger. Motos en hiver par exemple.
  • Ceux qui débutent dans l'étude du comparateur (ampli-op).
  • Ceux qui ont envie de bidouiller pour le plaisir (donc pas pour la rentabilité).
  • Les curieux de l'électronique de base (élèves des collèges et IUT).

Historique

Autrefois les batteries posaient des problèmes importants. Elle coutaient cher, elle ne duraient pas longtemps, elles imposaient un entretien fréquent.

Avec l'arrivée des alternateurs d'automobile et l'amélioration de la technique des accumulateurs au plomb, la plupart des problèmes ont disparu. Les batteries durent très normalement 5 ans à 7 ans si le véhicule roule régulièrement.

Problème : décharge complète = mort de la batterie.

Pour un véhicule automobile, la décharge complète de la batterie intervient généralement par une faible consommation pendant une durée prolongée (ex.., plafonniers oubliés) ou par une consommation importante (ex.., feux de croisement, ventilation), moteur à l'arrêt. La tension est alors très faible aux bornes de la batterie, inférieure à 10,5 volts pour une batterie dont la tension nominale est de 12 V.

Les batteries en état de décharge complète doivent être rechargées dans un délai maximum de 48 heures : au-delà, les dommages sont irréversibles.

Une batterie au plomb ne doit jamais être stockée déchargée.

La tension fournie par un accumulateur au plomb est de 2 Volts par élément (une batterie de 12V est donc constituée de 6 éléments). La tension utilisée pour sa recharge ne doit pas dépasser 2,3 Volts par élément (pour une température ambiante de 20°C). La tension minimale d'un accumulateur au plomb déchargé ne doit pas descendre au dessous de 1,75 Volt par élément sous peine de dommages irréversibles.

Sachant que les batteries se déchargent d’elles-mêmes en permanence et que des accessoires, comme les montres, les ordinateurs de bords ajoutent à cette décharge, même si le contact est coupé.

Sachant qu'une batterie conventionnelle au plomb se décharge naturellement de 1/100 (soit 0,01) volt par jour.

Sachant qu'une batterie (de véhicule inutilisé) doit être entretenue régulièrement, généralement une fois par mois, pour garder une puissance optimale.

Démontage et remontage d'une batterie

Il faut d'abord démonter la borne négative. En effet, si on démonte la borne positive et que votre outil en contact avec la borne positive touche accidentellement la carrosserie ou tout point métallique à la masse, c'est le court circuit avec risque d'incendie et même d'explosion de la batterie.

Au remontage, on fixe d'abord la borne positive puis la borne négative.

La tension de "floating" = tension d'entretien d'une batterie.

Tension à laquelle on peut maintenir en permanence un accu pour être sur qu'il soit chargé au moment où en a besoin : 13,5 volts


 2 types de chargeurs :

Le chargeur d'entretien est un chargeur qui maintient une batterie en charge en lui distribuant une petite intensité.

Ce type de chargeur s'achète "tout construit" il est électronique et piloté par microprocesseur, il coute dans les 30-45 euros. Il est branché en permanence ou tous les 15 jours. Il délivre des salves de courant de l'ordre de 0,5 à 1 ampère.

Il n'est pas rentable de vouloir construire ce type d'appareil.

Sans publicité aucune voici celui que je possède :


Encore plus perfectionné

Cela devient compliqué pour moi, ouf ! j'ai trouvé un site qui a le mérite d'être clair.

Chargeur à impulsions

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chargeur_(%C3%A9lectricit%C3%A9)#Chargeur_.C3.A0_impulsions

Chargeur à impulsions de 2.4 à 14,4 volts
C'est une technologie récente ; des impulsions de tension négative, émises lors de la phase de charge, empêchent le sulfatage (une réaction chimique) sur les plaquettes de la batterie. Ceci prolonge la durée de vie des batteries.

Sulfatation : Dans le cas de batteries anciennes, il diminuerait progressivement l'accumulation de sulfate sur les plaquettes (désulfatation), restaurant le rendement de ce type de batteries.

N.B. : Il existe des systèmes à impulsions, spécifiquement destinés à la désulfatation. C'est le monde des régénérateurs d'accus au plomb. Ex. ci-dessous, vu chez Conrad.

régénérateur

La solution théorique est connue et consiste dans l’envoi de fréquences électriques de la même résonance que la batterie. Les plaques de sulfate sont alors détruites et dissoutes dans l’électrolyte. (Texte de Novitec chez Conrad).

Nous sortons du domaines des chargeurs. Je n'en parlerai pas plus.
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Charge à impulsions ?

Plusieurs systèmes :

http://forum-camping-car.fr/camping-car/282/tutoriel-charge-batteries-plomb.html

forum camping car


PWM
Courbes comparées entre courant pulsé (pwm mli) et tension équivalente De l'anglais "Pulse with modulation". En français, MLI : "Modulation de largeur d'impulsion " ou plus simplement: courant pulsé.

C'est un artifice qui consiste à hacher le courant, à le couper en tranches plus ou moins larges, pour simuler une tension différente. Le graphique ci-contre aide à comprendre.

A gauche, l'impulsion est quasi-continue, la tension résultante est proche de la tension pulsée. Au milieu, l'impulsion devient moins large, puis à droite ce sont de petites impulsions espacées, pour une tension équivalente faible.
En fait, c'est toujours 15 volts qui sont injectés, mais seulement quelques fractions de seconde, donc une tension simulée de quelques volts seulement.

L'avantage du courant pulsé est de permettre au régulateur d'obtenir avec précision une tension précise. De plus, le choc impulsionnel réduit le phénomène de sulfatage des plaques.

MPPT

Encore un acronyme anglais: Max Power Point Tracking, que l'on pourrait traduire par "Recherche du point de puissance optimal".
(plutôt adapté aux panneaux solaires).

IUoU

Graphique de charge IUoUIUoU signifie Courant constant puis Tensions constantes. Ce terme désigne un mode de charge en plusieurs phases, ce que permettent les chargeurs modernes grâce aux microprocesseurs qui les équipent.

iuou

1) La première phase de la charge se passe en courant constant (I). Les ampères sont fixes, la tension (volts) augmente progressivement, et ce jusqu'à atteindre environ 14 volts (point 1), soit 80% de charge. C'est la phase "bulk".

2) En phase 2, c'est la tension (U) qui reste constante, pour terminer les 20% de charge restant sans brusquer la batterie, avec une intensité qui décroit progressivement, jusqu'à ne plus décroitre (point 2). A cet instant, la batterie est pleine (100%), le chargeur coupe toute charge et laisse la batterie se stabiliser pour mesurer sa tension de repos. C'est la phase d'absorption, aussi appelée "Boost".

3) En phase 3, on applique de nouveau une tension constante U, égale à la valeur de repos de la batterie pleine, et ce de façon infinie. C'est la phase d'entretien (floating) dont le but est de compenser les pertes d'autodécharge, sans surcharger la batterie. Ni trop, ni trop peu.

Merci au forum camping-car...

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Si cela suffit à vos besoins,
inutile de lire plus loin, voici le lien pour retourner au sommaire : anigreen12_back.gif


 Pour ceux qui continuent... En voiture...

Un vieux chargeur (obsolète) récupéré

modernisé

pour charger des batteries déchargées :

C'est le sujet de cet article.

Dans un chargeur ancien il y a un transformateur 220-18 volts, un pont redresseur, une résistance limitatrice, et c'est tout.

Le premier impératif est de délivrer une tension qui ne doit pas dépasser 16 volts sur les bornes de la batterie.

En effet si la batterie se trouvait désolidarisée du circuit de l'automobile le chargeur avec ses 16 volts ne pourrait détruire l'électronique de bord.

Il faut donc une régulation de la tension.

Régulation de la tension :

Parmi tous les systèmes de régulation j'ai opté pour l'utilisation d'un circuit LM317 (à tension réglable) qui pilote 2 transistors 2N3055 dotés de radiateurs conséquents. Mon chargeur délivre 6 ampères.

Rien n'empêche d'utiliser un régulateur fixe, genre 7812, dont on remonte la tension en insérant une zéner dans la patte de masse.

Pour arriver à 18 volts ( en fait 17,7) il faut ajouter une diode 1N4148 dans le circuit).

 Toute diode simple au silicium dans son sens passant accuse une ddp de 0,7 volt.

Radiateurs conséquents.

  Le pilote avec LM317.

Pour être certain que "tout baigne" je règle provisoirement sur 13 volts et je place en sortie une ampoule halogène de phare qui consomme 60 Watts (5 ampères).

Je vérifie que mes transistors chauffent normalement, ils sont trop chauds, alors je double les radiateurs (radiateurs noirs sur la photo).

Je cale ma sortie à 18 volts, car je vais perdre 2 volts dans le circuit de contrôle de la charge.

Le contrôle de la charge par comparateur :

Je vais utiliser un amplificateur opérationnel (ampli-op).

Le 741 est le plus courant :

Son rôle est de couper la charge lorsque la batterie atteint 13,5 volts-13,8volts.

Ensuite il restera une toute petite intensité de maintien.

Il s'agit d'un comparateur, non inverseur. Voir la photo

La diode zéner maintient 6,8 volts à la borne inverseuse N° 2. C'est le voltage de référence, abréviation Vref.

Sur la borne N° 3 un pont diviseur permet de choisir la tension de basculement du comparateur.

Si la tension Vin > Vref le comparateur passe au niveau haut donc environ 11 volts.

Exemple pour comprendre :

 Supposons le potentiomètre Vin réglé à mi-course. La tension à ses bornes sera la moitié de la tension de la batterie. Donc 6 volts quand la batterie est non chargée. Le comparateur est au niveau bas puisque Vin < Vref.

Quand la tension de la batterie atteint 14 volts (chargée) la tension de Vin atteint 7 volts. Comme 7 volts sont > à 6,8 volts (Vref) le comparateur passe au niveau haut.

Voici le principe photocopié depuis mon livre Engineer's mini-notebook (radio Shack) 1985.

Il suffit que niveau haut coupe la charge pour obtenir un chargeur automatique.

Nous allons ajouter une commande de coupure de charge pilotée par le niveau haut du comparateur.


La commande de coupure de charge.

Quand le comparateur est au niveau bas la résistance de 330 ohms polarise le 2N1711 qui polarise à son tour le 2N3055 (Darlington) et le courant passe.

Quand le comparateur est au niveau haut le MosFet BS170 devient passant, il met à la masse la base de 2N1711. Donc le 2N1711 ne conduit plus. Le 2N3055 n'est plus polarisé non plus et le courant ne passe plus dans le 2N3055.

Donc la charge est stoppée (arrêtée) c'est ce qu'on voulait.

Le 2N1711 et le VN10KM (BS170) pilotant le 2N3005 de coupure de charge.

Note :

 Le niveau bas n'est pas zéro volt, il est de 0,5 à 2 volts. Si cette tension est trop forte (et donc active encore le transistor 2N1711) vous insérez dans la ligne de sortie une diode zéner de quelque 3 volts. Ainsi un niveau bas à 2 volts redevient 0 volt. (voir option sur le schéma). 


Variantes :

Elles sont innombrables :

Si vous inversez le comparateur en "non inverseur" (il suffit de permuter les bornes d'entrée + et - du 741, bornes 2 et 3) vous obtenez l'extinction de la LED au lieu de son allumage. En ce cas vous pouvez piloter directement un MosFet de puissance qui coupe le courant de charge. C'est plus simple mais je n'avais pas de MosFet de puissance.

Note :

Quelquefois je me perds entre l'inverseur et le non inverseur. J'ai mis 2 bouts de fil souple en strap devant 2 et  devant 3 (rouge et blanc).

Ainsi si j'ai le contraire du résultat voulu, je dessoude mes fils et je les croise et j'ai mon résultat. (photo ci-dessous).

Donc ne m'écrivez pas à ce sujet, on a tous le droit de "s'emmêler les pinceaux". Il suffit d'inverser et tout rentre dans l'ordre.

Comparateur.


La prise de terre est soudée au châssis du chargeur.

Pour souder sur une tôle de ferraille on la gratte à blanc vif. On met un peu (très peu) de pâte décapante. On chauffe avec un mini chalumeau butane, genre gros stylo. Donc pas avec une lampe à souder. Quand c'est chaud l'étain fond. Ensuite on soude le fil de cuivre avec le fer à souder normal sur la goutte d'étain soudée à la ferraille. Et on ne fait pas comme moi on redonne un coup de peinture pour que cela soit net et ne rouille plus jamais.

 


Essai et réglage de la coupure de charge.

6 ampères sous 12 volts.


Le chargeur terminé.

NB : Quand le comparateur a agi, il reste une charge résiduelle de 0,5 ampères (sans danger).


Inconvénients de ce chargeur :

Il faudrait une régulation en courant. J'utilise les résistances internes mais électroniquement il y a mieux !).

Il faudrait une sécurité en cas de faux branchement (une diode de puissance en sortie suffit).

Il faudrait une sécurité en cas de surtension. (Une zéner 16 volts qui amorce un thyristor de puissance, lequel met l'alimentation en court circuit et fait fondre le fusible, sans mettre la batterie en court circuit donc avant une diode de protection !).

On pourrait imaginer que le courant secteur soit coupé une fois la charge terminée (triac + opto-triac genre MOC3041 sur le primaire, quand une LED s'éteint le secteur est coupé). J'ai vu des schémas de ce genre dans des livres.


Liens :

Des liens trouvés sur GOOGLE le 06 Mai 2006 :

Solartech

Le phénomène se produit lorsque la batterie se décharge: plus la décharge ... Lorsqu’une batterie d’automobile échoue à un essai de charge en raison de la ...
www.solartech.com/french/bulletinfr.htm - 11k -

Batterie-plomb - Wikibooks

(Redirigé depuis Composition d'une batterie automobile). Jump to: navigation, search ... La charge comme la décharge d'une batterie sont exothermiques. ...
fr.wikibooks.org/wiki/Composition_ d'une_batterie_automobile - 19k -
La batterie à décharge profonde oscille lentement entre des niveaux de pleine charge et de décharge maximale admissible tandis que la batterie de démarrage ...
cipcsp.com/pages/052.html - 126k -
Car Battery Charger - [ Traduire cette page ]
This charger will quickly and easily charge most any lead acid battery. ... This is the schematic of the Car Battery Charger Power Supply ...
www.aaroncake.net/circuits/charger1.htm - 8k -
How to charge sealed lead acid batteries. Custom battery chargers ... - [ Traduire cette page ]
Another cheap way to charge a sealed lead acid battery battery is called a ... In-car wheel chair chargers charge 24 volt sealed lead acid batteries from a ...
www.powerstream.com/SLA.htm - 47k

FIN. MAJ 26 Mars 2017